La culture prolongée consiste à prolonger de trois jours en moyenne la culture embryonnaire pour identifier les embryons capables de se développer in vitro jusqu’au stade de blastocyste et ainsi sélectionner les embryons ayant plus de capacités à s’implanter et donner le plus de chances de grossesse au couple.
Le recours à la culture prolongée, maintenant réalisée dans la totalité des centres d’AMP proposant une activité de fécondation in vitro (tableaux AMP79 et AMP80) concerne en 2020, 74,8% des TEC, 45,4% des ponctions réalisées en vue d’une FIV (hors ICSI) et 39,7% des ponctions en vue d’ICSI. Toutefois, selon les centres, le recours à cette technique varie. Les pratiques de culture prolongée sont très hétérogènes, pouvant intéresser l’ensemble de la cohorte embryonnaire ou, dans certains centres, seulement une partie des embryons (embryons surnuméraires après un transfert précoce, embryons conservés au stade précoce et remis en culture après leur décongélation en vue d’un transfert de blastocyste). Cette hétérogénéité des pratiques gêne l’interprétation des données d’activité.
Si la décision de recourir à une culture prolongée peut être prise au cours de la tentative, les tentatives étudiées concernent uniquement celles pour lesquelles il n’y a eu que des blastocystes transférés et/ou congelés. Les données transmises ne permettent pas de comptabiliser les tentatives avec intention de culture prolongée, au cours desquelles aucun blastocyste n’a été obtenu ou au cours desquelles on a renoncé à cette culture prolongée.
En 2020 :
- Les transferts de blastocystes sont réalisés dans 70% des cas après une congélation (65% en 2019, tableau AMP81).
- 41,2% et 45% des embryons mis en culture prolongée ont été transférés ou congelés respectivement après FIV et ICSI (Tableau AMP82).
- Les taux d’implantation sont de 32,1% par blastocyste transféré « frais » et 27% par blastocyste transféré après décongélation. Ce dernier taux connait une hausse : en 2017, ils valaient 23% (Tableau AMP82).
- Les taux d’accouchement par transfert sont de 29,1% après FIV, 29,9% après ICSI et 23,6% après TEC ; ces taux ont diminué d’un point pour les transferts de blastocystes « frais » et poursuive leur augmentation après TEC (Tableau AMP81).
- La fréquence des grossesses multiples continue de s’abaisser (Tableau AMP81).
Avec un taux global d’accouchement par transfert de 25,4%, les transferts d’embryons obtenus après culture prolongée de 2020, ont permis, la naissance de 10 807 enfants nés vivants (tableaux AMP81 et AMP83). Ainsi, la part des enfants nés après transfert immédiat issus de la technique de culture prolongée est de l’ordre de 52,6% et s’élève à 78,8% après TEC (en 2019 respectivement 48,5% et 74,6% ; tableau AMP83, figure AMP4).
Au regard des taux d’implantation obtenus et des progrès techniques de congélation des blastocystes (recours à la vitrification), les équipes sont encouragées à recourir au transfert d’un seul blastocyste, le plus souvent possible en fonction du contexte clinique.

