Cette partie détaille selon les techniques, l’activité d’assistance médicale à la procréation réalisée à partir des gamètes des deux membres du couple pris en charge.
Le nombre d’inséminations intra-utérines réalisées en intraconjugal qui s’était stabilisée en 2019 après une diminution progressive au fil des années, a connu en 2020 une diminution de 23,6% (33 736, figure AMP12). Parmi ces cycles, 10,3% ont conduit à un accouchement dont 88,2% d’accouchements uniques. Ainsi, le taux d’accouchement par cycle demeure stable dans le temps, tandis que le taux d’accouchements multiples est en légère hausse (10,1% en 2020, 8,7% en 2018, tableau AMP8).
Les cycles d’inséminations de 2020 ont permis la naissance de 3 704 enfants (Tableau AMP9).

Les pourcentages ont été calculés sur les données renseignées.
En 2020, le nombre de ponctions en vue de FIV hors ICSI, réalisées en vue d’une AMP avec les gamètes du couple, a diminué de 25%. Ce nombre était stable entre 2017 et 2019. En outre, on remarque une évolution des pratiques, des résultats et des caractéristiques des patients :
- Entre 2017 et 2020, la proportion des ponctions réalisées en vue de FIV (hors ICSI) pour les femmes de moins de 30 ans a diminué de 1,7 points, est restée stable pour les femmes de 30 à 37 ans et a augmenté de 1,6 points pour les femmes d’au moins 38 ans. Ces changements peuvent avoir un impact sur les résultats, les chances de réussite de l’AMP diminuant avec l’âge des femmes (Tableau AMP15).
- Les ponctions suivies de la congélation de la totalité de la cohorte embryonnaire transférable ou congelable (freeze-all embryonnaire) augmentent : ces freeze-all embryonnaires représentaient 22,5% des ponctions en 2020 et 12,1 % en 2017 (Tableau AMP11).
- Le transfert mono-embryonnaire représente en 2020, 69,9% des transferts immédiats d’embryons. Ces transferts en augmentation (52,7% en 2017) ont conduit à une diminution du taux de grossesses multiples (11,8% en 2017 contre 7,4% en 2020, tableau AMP11). En effet, les taux de grossesses multiples après transfert mono-embryonnaire sont inférieurs à 2%, et s’élèvent à 23,7% après transfert de deux embryons (Tableau AMP12).
- Le taux d’accouchement par ponction a diminué de près d’un point par rapport à 2017 (18,5% en 2020 contre 19,3% en 2017, tableau AMP11). Cette diminution peut s’expliquer par la baisse du nombre de transferts parmi les ponctions non suivies d’une congélation de la totalité de la cohorte embryonnaire ou ovocytaire (80,7% en 2017 contre 76,7% en 2020), ceci potentiellement, en lien avec l’évolution des freezes all embryonnaires et l’augmentation de l’âge des patientes.
Les tentatives de FIV hors ICSI réalisées en intraconjugal en 2020 en vue d’un transfert immédiat d’embryons (n=11 935, figure AMP13) ont permis la naissance de 2 317 enfants (figure AMP13, tableau AMP14).




La technique d’ICSI, concerne en 2020, 65,6% des ponctions réalisées dans le but d’une fécondation in vitro en intraconjugal (figures AMP13 et AMP14). Cette proportion est stable.
En outre, on note depuis 2017 :
- Une évolution de l’âge des femmes prises en charge pour une ponction d’ovocytes en vue d’une ICSI : la proportion de femmes de moins de 30 ans a diminué passant de 19,0% à 16,4% (- 2,6 points) et celle des femmes de plus de 37 ans a augmenté passant de 25,7% à 29,6% (+ 3,9 points, tableau AMP16). Les chances de réussite de l’AMP diminuant avec l’âge, cette évolution peut impacter les résultats.
- Une augmentation des ponctions suivies de la congélation de la totalité de la cohorte embryonnaire transférable ou congelable (freeze-all) ; ces freeze-all embryonnaires représentaient 21,3% des ponctions en 2020 contre 11,3% en 2017 (tableau AMP17). Globalement le pourcentage d’embryons congelés est en progression (27,6% en 2020 contre 24,6% en 2017, tableau AMP21).
- Une augmentation des transferts mono-embryonnaires, passant de 50% en 2017 à 65% des transferts en 2020 (Tableau AMP20), qui a contribué à diminuer le taux de grossesses multiples (8,2% en 2020 contre 11,6% en 2017, tableau AMP17).
- Une diminution progressive des taux de grossesse et d’accouchement par ponction notamment liée à l’augmentation du pourcentage de freeze-all embryonnaire et de l’âge des patientes.
Les tentatives d’ICSI de 2020 réalisées en intraconjugal en vue d’un transfert immédiat d’embryon (n=23 281) ont permis à la naissance de 4 552 enfants (figure AMP14, tableau AMP22).





Cette partie présente des indicateurs sur les tentatives de fécondation in vitro réalisées à partir de cohorte d’ovocytes décongelés, quelle que soit l’indication de la congélation des ovocytes. Les tentatives utilisant à la fois des ovocytes décongelés et des ovocytes frais ne sont pas comptabilisées.
Au cours de l’année 2020, 527 décongélations d’ovocytes ont été réalisées en vue d’une fécondation in vitro (Tableau AMP24).
Il est à noter que pour les transferts résultant de la micro-injection d’ovocytes initialement vitrifiés, dont la pratique est récente, les taux de succès sont moindres que lors des tentatives d’AMP utilisant des ovocytes frais: le taux d’accouchement par transfert en 2020 était de 15,1% contre 24,7% en ICSI intraconjugale (tableaux AMP25 et AMP17).
Les taux d’implantation d’embryons en résultant sont moindres (14,8% vs. 23,3% en ICSI, tableaux AMP27 et AMP21). Cependant, les résultats de la technique de vitrification ovocytaire étaient en progression par rapport aux années 2017 et 2018.
Ces tentatives réalisées en 2020, en intraconjugal après utilisation d’ovocytes décongelés ont permis la naissance de 61 enfants (Tableau AMP28).



Le nombre de décongélations en vue de transferts d’embryons congelés issus des gamètes du couple a diminué de 13,4% en 2020. Cette diminution fait suite à une progression annuelle de près de 10% enregistrée au cours des deux années précédentes (+ 9,9% entre 2017 et 2018 ; + 9,7% entre 2018 et 2019, figure AMP15).
Parallèlement à cette évolution, on remarque une augmentation des chances de grossesse après décongélation d’embryons, tout en observant une diminution du taux de grossesses multiples : le taux d’accouchement par décongélation était de 19,2% en 2017 et de 21,8% en 2020, alors que le taux de grossesse multiple était de 7,2% en 2017 et de 4,7% en 2020 (Tableau AMP29).
Les résultats obtenus en TEC s’inscrivent dans une stratégie d’amélioration menée par les centres d’AMP :
- Le taux de transferts d’embryons par décongélation s’accroit, passant de 96,2% en 2017 à 97,8% en 2020 (Tableau AMP29). Cette évolution observée depuis plusieurs années, peut s’expliquer par une meilleure survie des embryons après décongélation, liée à l’utilisation grandissante et la meilleure maîtrise de la vitrification, technique de congélation/décongélation rapide. Entre 2017 et 2020, le nombre d’embryons transférés par embryons décongelés a augmenté de 3,8 points (87,3% à 91,1%, tableau AMP31), sans qu’il n’y ait d’augmentation du nombre d’embryons transférés par transfert (1,2 en 2020, tableau AMP31) et la vitrification des embryons a été utilisée pour respectivement 85,7% et 95,5% des tentatives de TEC de 2017 et 2020.
- Le taux d’implantation qui atteint 24,7% en 2020 (contre 19,7% en 2017, tableau AMP31) poursuit une augmentation due notamment à la pratique de la culture prolongée (74,8% des TEC en 2020 contre 59,9% en 2017, tableau AMP79) et à la maitrise de la technique de vitrification.
- Le transfert mono embryonnaire représente 84,3% des transferts d’embryons congelés de 2020 (Tableau AMP30).
Les décongélations d’embryons en vue de TEC réalisées en intraconjugal en 2020 ont permis la naissance de 8 593 enfants (tableau AMP32, figure AMP15).


