La pratique de la congélation embryonnaire et la part des embryons congelés dépendent certes du nombre d’ovocytes recueillis, des taux de fécondation et de la qualité des embryons obtenus mais aussi de la stratégie de transfert, de culture prolongée et des critères de congélation propres à chaque centre.
En 2020, 51,8% de l’ensemble des tentatives de fécondation in vitro sont suivies d’une congélation embryonnaire. La part des embryons congelés représente 29,1% des embryons obtenus, variant selon les régions de 15,9% à 40,8% (Tableau AMP6, figure AMP27). La congélation de l’ensemble de la cohorte embryonnaire (freeze-all) a été réalisée dans 21,7% des ponctions. Cette proportion s’accroit chaque année, les freeze-all représentaient 11,6% des ponctions en 2017.
Au 31 décembre 2020, on dénombrait 265 489 embryons conservés pour 91 104 couples (Tableau AMP77). Chaque année, des relances sont faites par les centres pour interroger les couples sur leur souhait de poursuivre ou non la conservation. Les embryons peuvent être conservés pendant plusieurs années, dans différentes situations :
- Celle d’un projet parental en cours. Elle concerne 75,6% des couples. Cette situation est de loin, la plus fréquente (200 623 embryons pour 68 271 couples concernés). Les embryons sont alors destinés à être décongelés et transférés, dans les mois ou années suivantes pour la poursuite du projet parental,
- Dans 11,8% des cas (31 251 embryons), les couples (11 076) n’ont plus de projet parental pour les embryons conservés. Les embryons pourront être accueillis par un autre couple (sous réserve de leur éligibilité) ou donnés pour la recherche si les couples y consentent. Les embryons sont de fait conservés dans les centres d’AMP où ils ont été congelés tant que la mise en œuvre de l’accueil d’embryons ou de la recherche n’est pas effective,
- Pour 12,7% des embryons conservés (33 615 embryons), les centres ne parviennent pas à recueillir la volonté du couple : les relances restent sans réponse ou les couples sont en désaccord quant au devenir de leurs embryons. Dans ces situations, il est mis fin à la conservation dès lors que les embryons sont conservés depuis au moins 5 ans.
Le tableau AMP77 présente l’évolution de ces données au 31 décembre des 4 dernières années.
Le tableau AMP78 renseigne sur les choix faits, au cours de l’année 2020 et des années antérieures, par les couples n’ayant plus de projet parental pour les embryons conservés. En 2020, parmi les 6 399 couples sans projet parental qui ont signé un consentement pour le devenir de leur embryons, 23,4 % ont souhaité les proposer à la recherche (soit 3 663 embryons) et 10,3% à l’accueil d’embryons (soit 1 428 embryons).
